En tension permanente, le métier de technicien de maintenance consiste à veiller au bon fonctionnement des innombrables machines et appareils qui nous entourent. Tour d'horizon d'une profession qui ne connaît pas la crise.
Qu'ils gèrent le parc informatique d'une société ou le suivi de machines mécaniques ou électroniques dans une usine de fabrication, les techniciens de maintenance sont de plus en plus convoités par les entreprises. Ces réparateurs aux doigts d'or sont l'un des maillons forts de l'économie. Sans eux, pas d'équipements fiables, pas de productivité, donc pas de vente, ni de bénéfices.
Ils sont généralement recrutés dans le secteur industriel, où la demande est la plus forte : électronique, automobile, aéronautique, construction mécanique, transports, agroalimentaire, chimie, biomédical ou encore nucléaire.
Sur le terrain
Le but premier du technicien est de tout faire pour éviter l'arrêt de la production ! Son travail s'articule autour de trois missions principales : réparer, prévenir et optimiser.
Ainsi, ses journées alternent entre les interventions dites « curatives » (à la suite d'une panne), les opérations préventives (entretien, vérification des pièces d'usure, tests et analyses…) et l'amélioration de la performance des systèmes ou des machines dont il est responsable (à travers des reporting réguliers aux coordinateurs). Si l'aspect technique est indéniable, son poste embrasse également une dimension humaine, car il a affaire à beaucoup d'interlocuteurs (les opérateurs, les fournisseurs de pièces détachées, les sous-traitants, les responsables de sites), qu'il se doit de rassurer face au stress et à l'impatience.
Amené à intervenir à tout moment, souvent dans l'urgence et sur des problèmes parfois complexes, le technicien est un homme de terrain, aux horaires parfois variables (il peut être d'astreinte la nuit et les week-ends) qui doit se tenir au courant des toutes dernières avancées technologiques et souvent travailler en équipe. Avec la télémaintenance (surtout dans les télécommunications et l'informatique), on peut également dépanner sans se déplacer. Le diagnostic et la réparation se font à distance, par téléphone ou directement par internet. Ainsi, si vous aimez les défis et détestez la routine, le métier de technicien de maintenance est fait pour vous !
Des formations variées
Le poste de technicien nécessite une utilisation de machines de plus en plus complexes, et donc une formation sérieuse et soutenue. Plusieurs parcours existent, avec de nombreuses spécialités. Parmi les plus courants, citons le bac pro Maintenance (qui est le minimum requis), avec, comme spécialité, les Équipements industriels (MEI) ou Technicien aérostructure.
Les recruteurs s'intéressent beaucoup aux titulaires de BTS ou de DUT (niveau BAC +2), comme le BTS Maintenance industrielle, le BTS Mécanique et automatismes industriels, le BTS Électrotechnique, le DUT Génie industriel et maintenance ou encore le DUT Génie électrique et informatique industrielle.
Pour ceux qui souhaitent une formation plus longue, certaines licences pros Sciences et technologies, orientées Gestion de la production industrielle, permettent de se spécialiser et d'accéder à des postes de responsable en maintenance. Notez que plus vous serez qualifié dans un domaine précis et pointu, plus vous serez recherché.
La polyvalence, clé du succès
Une fois en poste, pour évoluer, il n'y a pas de secret : la polyvalence et l'expérience seront vos meilleures alliées, et vous pourrez alors viser, notamment grâce à la formation continue, les fonctions de chef d'équipe, mais aussi par exemple de responsable sécurité, responsable clientèle ou encore spécialiste en maintenance assistée par ordinateur.
Enfin, niveau rémunération, comptez sur un salaire avoisinant les 2 000 € bruts pour un technicien débutant.